KongoKing

Political centralization, economic integration and language evolution in Central Africa: An interdisciplinary approach to the early history of the Kongo kingdom
Start - End 
2012 - 2016 (completed)
Department(s) 
Department of Languages and Cultures
Research Focus 

Tabgroup

Abstract

The history of the Kongo area has been more thoroughly studied than that of any other region in Central Africa. We have unequalled insights in the area’s history of the last 500 years. There is a considerable body of historical literature covering the entire time span, completed with an even more important body of ethnographical, anthropological and art historical literature for the more recent periods. Although Kongo history is well studied after 1500, very little is known about the origins and earlier history of the kingdom. The wider region of the Kongo kingdom is virtually unknown archaeologically. Systematic archaeological research on the origins of the kingdom has never been conducted. The research team will therefore undertake pioneer excavations in several capital sites of the old kingdom, both in Angola and the Democratic Republic of Congo. Similarly, no comprehensive historical linguistic study has covered the languages in the area of the Kongo and closely affiliated kingdoms. Nonetheless, the earliest written documents with Bantu language data, going back to the early 17th century, originate from this region, and are readily exploitable. The research team will therefore undertake a historical-comparative study of the Kikongo dialect cluster and surrounding language groups, such as Kimbundu, Teke and Punu-Shira, systematically comparing current- day data with data from the old documents. Special attention will be given to cultural vocabulary related to politics, religion, social organization, trade and crafts such as metallurgy and pottery, which in conjunction with the archaeological discoveries, will shed new light on the origins, rise and development of the Kongo kingdom. Due to the region’s rich historical tradition, it will also be possible to examine how political centralization and economic integration influenced language evolution and how these key macro-historical processes are reflected in the archaeological record. From a general methodological point of view, this approach will allow us to test correlations between historical, linguistic, archaeological and ethnographical data and thus to enhance interdisciplinary methods to study early history in other parts of Central Africa, which lack such a long historical tradition.

L’ancien royaume du Kongo jouit d’une grande notoriété en Afrique et dans le monde. A partir de la fin du XVème siècle, son histoire ainsi que celle des royaumes voisins (Mbundu, Loango, Kakongo, Ngoyo et Teke) est mieux connue que celle de beaucoup d’autres régions d’Afrique grâce aux textes des premiers explorateurs et missionnaires européens. Avant l’arrivée de ces derniers, on connaît cependant peu de choses. Pour retracer la genèse et l’histoire ancienne de ces royaumes fameux, il faut, en l’absence de textes, avoir recours à l’archéologie et à la linguistique historique. Malgré leurs différences, ces royaumes trouvent leurs origines dans un fond culturel commun. Ceux qui les peuplaient, parlaient tous des langues bantoues et leurs institutions politiques, sociales et religieuses montrent de nombreuses similarités. L’histoire de chacun de ces royaumes ne peut donc être étudiée de façon isolée. Enfin, ces royaumes constituèrent de vastes espaces politiques parcourus par des processus complexes de centralisation et d’uniformisation linguistiques et culturels. Ces situations d’unité dans la diversité dont d’autant plus intéressants du point de vue théorique qu’on les rencontre encore dans beaucoup d’États actuels. Il est temps que tous ceux que l’histoire ancienne des Kongo, des royaumes apparentés et de l’Afrique centrale en général intéresse, unissent leurs efforts pour éclairer ce passé prestigieux. Paradoxalement, si la région du royaume du Kongo est la mieux documentée de l’Afrique centrale d’un point de vue historique et ethnographique, elle est pratiquement inconnue sur le plan archéologique. C’est pourquoi il est prioritaire d’entreprendre la fouille systématique des anciennes capitales et des chefs-lieux des royaumes, tant en Angola qu’en République démocratique du Congo, mais aussi sans doute en République Populaire du Congo et au Gabon. De même, aucune étude approfondie en linguistique historique n’a envisagé l’ensemble des langues parlées dans l’aire de l’ancien royaume Kongo et celle de royaumes étroitement apparentés. Les documents écrits les plus anciens du domaine bantou proviennent pourtant de cette région. Ils remontent au début du XVIème siècle et sont prêts à être exploités. Il faut donc effectuer une étude historico-comparative du continuum dialectal kikongo et des langues voisines, tels que le kimbundu, l’umbundu, le téké et le punu-shira, tout en comparant les données linguistiques récentes avec celles provenant des documents anciens. Une attention particulière doit être accordée au vocabulaire culturel relatif à la politique, la religion, organisation sociale, le commerce et les artisanats comme la métallurgie et de la poterie. En conjonction avec les découvertes archéologiques, les études linguistiques jetteront une lumière nouvelle sur les origines et l’essor du royaume du Kongo. Grâce à la tradition historique bien développée de la région, il sera également possible d’examiner comment la centralisation politique et l’intégration économique ont influencé l’évolution linguistique et comment ces processus macro-historiques sont reflétés dans les données archéologiques. D’un point de vue méthodologique, cela permettra de tester les corrélations entre les données archéologiques, historiques, linguistiques et ethnographiques, et donc de développer l’approche interdisciplinaire pour étudier l’histoire ancienne de cette région et d’autres régions d’Afrique.

People

Supervisor(s)

Phd Student(s)

Researcher(s)

External(s)

Pierre de Maret

Université libre de Bruxelles

Alexandre Livingstone-Smith

Royal Museum for Central Africa - Tervuren

Birgit Ricquier

Royal Museum for Central Africa - Tervuren
Publications
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