The Teke languages are a contiguous cluster of closely related Bantu languages spoken in adjacent parts of Gabon, Congo-Brazzaville and Congo-Kinshasa. In the referential classification of the Bantu languages (Guthrie 1971, Maho 2009), they constitute the B70 Teke group. Genealogically speaking, they belong to the so-called “West-Coastal” (Vansina 1995, Bastin et al. 1999) or “West-Western” (Grollemund et al. 2015) branch of the Bantu family. In the latest phylogenetic of West-Coastal Bantu by Pacchiarotti et al. (2019), Teke languages belong to the so-called “Kasai-Ngounie Extended” sub-branch. However, in terms of basic vocabulary, they turn out to be too diverse to constitute a discrete genealogical subgroup within that sub-branch, which is in line with the study of Hombert (1987) showing considerable discrepancies between Teke languages when it comes to progressive nasalization. The historical-comparative linguistic research of Guy Kouarata within the BantuFirst project consists of a diachronic phonological and morphological approach to the classification of Teke languages within West-Coastal Bantu. He compares Kasai-Ngounie Extended languages in order to identify shared phonological and morphological innovations allowing to shed new light on the genealogical position of Teke languages within that sub-branch and to assess the impact of language contact on their evolution.
Les parlers téké sont un ensemble contigu de langues bantoues étroitement apparentées, parlées dans des régions adjacentes du Gabon, du Congo-Brazzaville et de la RDC. Dans la classification référentielle des langues bantoues (Guthrie 1971, Maho 2009), ils constituent le groupe téké B70. Sur le plan généalogique, ces parlers appartiennent à la branche dite "bantou de la côte occidentale" (West-Coastal Bantu) (Vansina 1995, Bastin et al. 1999) ou "bantou de l'ouest-ouest" (West-Western Bantu) (Grollemund et al. 2015). Dans la dernière phylogénétique du bantou de la côte occidentale de Pacchiarotti et al. (2019), les langues téké appartiennent à la sous-branche dite "Kasaï-Ngounie étendu" (Kasai-Ngounie Extended). Cependant, en termes de vocabulaire de base, elles s'avèrent trop diverses pour constituer un sous-groupe généalogique discret au sein de cette sous-branche, ce qui est en accord avec l'étude de Hombert (1987) qui montre des divergences considérables entre les langues téké en matière de nasalisation progressive.
La recherche linguistique historico-comparative de Guy Kouarata dans le cadre du projet BantuFirst consiste en une approche diachronique phonologique et morphologique de la classification des langues téké au sein du bantou de la côte ouest. Il compare les langues du Kasaï-Ngounie étendu afin d'identifier des innovations phonologiques et morphologiques communes permettant d'apporter un éclairage nouveau sur la position généalogique des langues téké au sein de cette sous-branche et d'évaluer l'impact du contact linguistique sur leur évolution.